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lire le japon la littérature japonaise et autour du japon recherche menu principal aller au contenu principal aller au contenu secondaire accueil qui suis-je ? pour les enfants poésie voyages manga gastronomie arts photographies kyoto navigation des articles ← articles plus anciens les secrets du saké de siméon molard : simple et efficace pour tout savoir sur le saké publié le 24 juillet 2018 par lirelejapon répondre peut-être avez-vous déjà bu du saké japonais (pas le chinois qui décape !) … c’est une expérience déroutante la première fois, on ne sait pas comment définir ce goût, cette saveur, on ne peut se raccrocher à rien de connu pour le décrire. mais petit à petit, en goûtant différentes bouteilles, on en apprécie les arômes, la finesse, ça devient un plaisir de découvrir la richesse de cet univers. pour en apprendre plus sur cet alcool fermenté à base de riz, rien ne vaut un bon livre écrit par un expert. siméon molard est formateur et importateur de sakés en france. il va régulièrement voir les brasseurs pour sélectionner les meilleurs sakés de l’archipel et pour brasser avec eux. il est donc un grand connaisseur mais aussi un très bon pédagogue, comme nous le prouve ce livre à la fois simple et complet. en 26 secrets , vous en apprendrez beaucoup sur cette boisson et n’aurez qu’une envie, la découvrir par vous-même. le livre est très aéré, avec de nombreux dessins adorables, mais également des schémas et des kanji (tout le vocabulaire du saké est écrit en japonais et expliqué signe par signe, il est même regroupé dans une précieuse annexe). le livre raconte une histoire de plus de 2000 ans, des ingrédients simples (riz, eau, koji-kin le précieux champignon, et des levures) et une fabrication détaillée étape par étape : sélection du riz, polissage, lavage, immersion, cuisson, koji, shubo (levures), moromi (mélange du tout), presse et filtration, clarification, puis de la pasteurisation (jusqu’à deux fois), éventuellement un vieillissement, un ajout d’alcool, une réduction (ajout d’eau pour faire descendre le niveau d’alcool), et enfin l’embouteillage. les différentes méthodes de production (sokujo, kimoto, yamahai) et qualités de sakés sont expliquées (junmai ginjo ou daiginjo, honjozo ginjo ou daiginjo). le lecteur trouvera également des éléments sur la dégustation , avec souvent les traditionnels contre les modernes (à quelle température boire, comment chauffer, dans quoi le boire, comment le conserver, le faire éventuellement vieillir, quand le consommer et avec quoi). mais comme le dit hayashida san, maître brasseur à wakatakeya shuzo brewery : « l’important n’est tant avec quoi le déguster … mais avec qui. » partez à la découverte de cette boisson emblématique, puis dégustez-la ! publié dans gastronomie | laisser une réponse kintsugi : l’art de la résilience par céline santini publié le 16 juillet 2018 par lirelejapon répondre les livres feel good se multiplient sur les étagères des libraires. j’avoue que j’ai parfois du mal avec tous ces livres qui vous promettent le bonheur en quelques pages … mais certains sont originaux et sortent du lot. c’est le cas de celui-ci. céline santini y parle résilience, réparation, grâce à un parallèle astucieux et bien mis en scène entre l’humain et la céramique. quel rapport me direz-vous ? eh bien si vous vous intéressez un peu aux arts japonais, et en particulier à la céramique, vous avez probablement entendu parler du kintsugi , un art ancestral qui invite à réparer un objet cassé en soulignant ses cicatrices de poudre d’or. céline nous propose de faire de même avec nos propres fêlures, les épreuves qui nous ont cassés, abîmés. les réparer, en prenant le temps, les laisser apparaître, les révéler et même en faire une force. le kintsugi, ou l’art de sublimer les blessures … la voie du kintsugi peut être vue comme une forme d’art-thérapie, vous invitant à transcender vos épreuves et à transformer votre propre plomb en or. il vous rappelle que vos cicatrices, qu’elles soient visibles ou invisibles, sont la preuve que vous avez surmonté vos difficultés. en matérialisant votre histoire, elles disent : « tu as survécu ! » et vous apportent un supplément d’âme. l’ouvrage reprend donc, chapitre après chapitre, les différentes étapes de la réalisation d’un kintsugi : brisez, assemblez, patientez, réparez, révélez, sublimez . les étapes sont divisées en petits gestes à accomplir, toujours avec un parallèle kintsugi/résilience humaine. l’étape assemblez est ainsi décomposée en préparez, reconstituez, transformez, rassemblez, comblez, associez . partant de l’explication technique sur l’objet à réparer, l’auteur emmène ensuite le lecteur sur sa propre personne à réparer. que la cassure soit physique (une longue maladie), ou mentale et émotionnelle (un divorce, la perte d’un être cher), elle explique comment avancer doucement mais sûrement. pas par magie, mais avec du temps, une prise de conscience, une mise par écrit, une visualisation. des pages d’exercices couleur beige permettent de faire le point, étape après étape, avec beaucoup de clarté et une extrême bienveillance, l’auteur ayant elle-même eu un parcours de vie compliqué (mais tellement enrichissant au final). elle donne de nombreux conseils et il faut prendre le temps pour franchir chaque pas qu’elle nous invite à faire. elle ne dicte pas, elle explique, incite, donne des pistes. elle invite chacun à trouver sa ou ses thérapies (voies physiques comme le yoga, l’escalade ou le shiatsu, émotionnelles comme la méditation, l’hypnose, la psychologie positive, sensorielles comme l’équithérapie, les massages, le chant, énergétiques comme le qi gong, le reiki, familiales ou artistiques). différentes idées inspirantes du livre : faire un tableau de visualisation en collant les images qu’on aime trouvées dans des magazines. faire évoluer ses plaisirs coupables ne plaisirs justes. s’ouvrir aux autres, tenter des choses. désencombrer, simplifier, épurer. prendre des pauses dans la vie, prendre du temps pour cicatriser. mais aussi enlever le masque du tout va bien, savoir exprimer ses tristesses et ses colères. dire oui aux opportunités. faire la liste de nos envies réalisées et à faire encore. en réaliser une par mois. vivre en pleine conscience. noter ses bonheurs quotidiens. avoir un kit anti-coup de blues qui contient un thé, un parfum, une recette que nous adorons, une photo qui nous est chère, un objet précieux, une musique, un film, un livre … resplendir : être unique, s’habiller avec des couleurs qu’on aime, se mettre en valeur, se redresser, assumer ses défauts … diffuser une aura. toutes les étapes qui permettent à un objet cassé d’être réparé peuvent être appliquées à l’être humain cassé que nous sommes. il faut s’armer de patience, ne rien brusquer, ne pas précipiter une guérison qui ne serait pas solide. ce livre est une mine d’informations et d’idées. il permet d’envisager un véritable parcours de guérison, de reconstruction, de confiance retrouvée à partir des fêlures soignées et assumées. et petit bonheur supplémentaire : les céramiques réparées par la technique du kintsugi sont présentées tout au long de la lecture, elles sont magnifiques, émouvantes. et j’ai également adoré les citations très nombreuses qui illustrent les propos. avant d’être cassé, vous ne savez pas de quoi vous êtes fait. ziad k. abdelnour une fois la tempête passée, vous ne vous rappellerez pas comment vous l’avez surmontée, comment vous avez fait pour survivre, car vous ne serez même pas sûr qu’elle soit terminée. mais une chose est sûre, quand vous sortirez de la tempête, vous ne serez pas la même personne. c’est ce que signifie la tempête. haruki murakami le monde brise les individus. par la suite, certains sont plus forts à l’endroit de la fracture. ernest hemingway le poète est ainsi dans les landes du monde ; lorsqu’il est sans blessure il garde son trésor. il faut qu’il ait au cœur une entaille profonde pour épancher ses vers, divines larmes d’or ! théophile gautier et c